Comment trouver l’inspiration?

On peut aimer écrire, et on peut écrire sur n’importe quoi. Qu’il s’agisse d’écrire pour donner des conseils et partager des expériences, ou pour raconter des fictions, que celles-ci soient réalistes ou totalement fantastiques.

Si vous êtes ici, à lire les lignes de ce blog, alors c’est que vous êtes déjà, amis apprentis écrivains et amoureux des Lettres, engagés sur la voie de la création littéraire.

Mais quelques fois, on a beau avoir l’envie, ce sont les idées qui nous font défaut.

C’est extrêmement frustrant d’avoir envie d’écrire et ne pas savoir sur quoi. Même si avoir une idée n’est que le premier pas vers l’écriture d’un roman, encore faut-il le passer.

Il existe néanmoins deux cas de figure.

Parfois, les idées sont tout simplement trop nombreuses. On a l’impression qu’elles vont dans tous les sens, que notre cerveau surchauffe, et on n’arrive pas à faire le tri dans le trop-plein de choses qu’on aimerait dire.

D’autres fois, c’est tout le contraire : le vide sidéral.

Heureusement, dans un cas comme dans l’autre, il existe des astuces capables de vous aider à vous mettre à l’écriture.

Commençons par le premier cas de figure : 

   l’avalanche d’idées.

Beaucoup de gens pensent que les auteurs sont ceux qui ont le plus d’idées. Je ne dis pas non, mais les idées ne sont qu’une infime partie du travail d’écrivain, et le trop-plein d’idées peut être encore plus dangereux que le manque d’idées.

Pour se sortir de ce piège, quelques… idées (eh ben oui) :

  1. Notez :

L’inspiration est une maîtresse (ou un amant selon vos préférences) capricieuse. Ne la négligez pas, ou elle vous le fera amèrement payer. Si vous vivez un instant de grâce pendant lequel vos neurones sont chargés à bloc et les idées vous viennent sans le plus petit effort, alors profitez-en. Notez-les. Toutes les idées qui vous semblent intéressantes et qui traversent votre esprit, écrivez-les dans un cahier, un fichier Word, le bloc-notes de votre téléphone ; où vous voulez. L’essentiel étant de trouver un moyen de les conserver. Ensuite, vous pourrez passer à la seconde étape.

  1. Triez :

Un tri est toujours nécessaire. Si certaines idées peuvent aller ensemble et faire partie de la même histoire (ou du même article), ce n’est pas forcément le cas pour toutes. Ainsi cet enquêteur n’a-t-il pas nécessairement besoin de se retrouver aux prises avec cet Alien.

L’exemple est sans doute grossier, mais vous saisissez l’esprit. Même si deux idées rentrent dans le même genre, parfois il est bon d’alléger, pour éviter de trop surcharger un texte. En plus par rapport à vos disponibilités et vos ressources, et là je parle autant de votre temps que de vos finances, certaines idées auront naturellement la priorité sur d’autres.

  1. Renseignez-vous :

Sur le papier, beaucoup de choses semblent aisées, géniales, ou intéressantes. Mais bien écrire sur un sujet, et ce, quel qu’il soit, implique toujours une phase de recherches. Celle-ci peut vous aider à vous décider entre plusieurs idées différentes, et vous éviter de perdre votre temps.

On peut croire à tort que la phase de recherches ne compte que pour les romans aux thèmes les plus extraordinaires, pour la science-fiction ou pour les polars. Mais rien ne serait être plus faux.

Pendant l’écriture de mon roman « Les Filles de la Table 4 ½ », il m’est arrivé de faire des recherches inattendues. Notamment sur la chronologie de certains évènements, parce qu’un de mes personnages était accro aux informations et que je tenais à ce que celles-ci soient aussi exactes que possible. Ainsi que sur l’univers de la musique et précisément de la basse, pour étoffer un personnage dont c’était la passion et le métier.

Il m’est même arrivé de chercher le temps qu’il faisait dans la ville où se déroule mon histoire un jour précis.

Tout cela pour bien vous faire comprendre que toutes les idées nécessitent des approfondissements et des recherches. Tout ce que vous découvrirez pendant cette phase n’aura pas besoin d’être intégré dans votre récit, mais vos lecteurs sentiront forcément ce professionnalisme et, croyez-moi, ils ne vous en respecteront que plus.

Voilà ce qu’il en est de la boulimie d’idées, du moins des quelques méthodes que j’emploie moi-même. Passons maintenant à l’autre problème, bien plus habituel, celui de l’absence d’idées, panne d’inspiration, plus communément connue sous le nom de syndrome de la page blanche.

Comment vaincre le syndrome de la page blanche?

  1. Écrivez :

Je sais, vous devez trouver ça ridicule, mais pour trouver des idées, parfois il faut faire comme si on en avait. Vous pouvez appeler ça psychologie inversée si vous voulez, mais ça marche avec moi en tout cas. Prenez une feuille, un stylo, ou ouvrez une page Word vierge et mettez-vous au travail. Si vous n’y arrivez vraiment pas, alors ouvrez les yeux (au sens littéral du terme je veux dire) et écrivez sur ce que vous voyez. Votre chat est-il en train de dormir dans un coin ? Venez-vous de remarquer cette tache sur votre mur ? Écrivez dessus. Sans plan précis, sans but. Vous pourrez être surpris de constater où cela vous mènera.

  1. Lisez :

L’un des innombrables avantages à écrire est qu’un des meilleurs exercices pour améliorer son écriture est lire. En bref, un plaisir pour un autre. Lire peut être le meilleur moyen de trouver une idée. Mais comme on n’a pas forcément envie de lire 150 pages d’un roman avant de trouver sur quoi baser le sien, j’ai une petite astuce : les résumés.

Lorsque vous le pouvez, baladez-vous sur les sites et ne faites rien d’autre que lire les résumés des romans. Je le fais souvent. Si vous avez une idée, même vague de ce sur quoi vous voulez travailler, alors orientez vos recherches. Un exemple de recherche légèrement ciblée : « les 30 meilleurs romans d’aventures de l’année 2016… », « les meilleurs romans africains… »

La lecture des résumés et des extraits permet en peu de temps de remplir son esprit de plusieurs idées originales au milieu desquelles, pourquoi pas, quelque chose peu émerger.

  1. Sortez :

C’est habituellement ce que je fais lorsque je suis lassée des deux premières méthodes : je passe à autre chose. Une marche, une émission télé, le shopping… quoi que ce soit tant que cela m’éloigne un peu de mon problème.

Parfois, le cerveau a besoin d’un certain temps pour digérer les informations ; un peu comme un estomac d’ailleurs. Et souvent, tout d’un coup, l’idée vous vient, évidente et simple.

   Il est à noter qu’on peut souffrir de manque d’inspiration aussi bien pour entamer son roman que pour le continuer.

Si les conseils précédemment cités fonctionnent dans les deux cas, voici deux autres uniquement adaptés à ceux qui n’arrivent pas à poursuivre leur roman.

Deux conseils pour arriver à poursuivre son roman

  • Relisez-le :

Après des mois d’écriture, si vous êtes toujours bloqué, reprenez votre texte et relisez-le entièrement. Quelques fois votre subconscient perçoit des incohérences, qui ne vous apparaitront que lorsque vous aurez relu votre texte ; à tête reposée. Vous pouvez aussi le faire relire par quelqu’un d’autre. Les bêta-lecteurs ont toujours leur utilité.

  • Coupez :

Je tiens ce conseil de Coco Chanel. Si ça marche avec une tenue et des accessoires, pourquoi pas avec un texte ?

En écriture, il s’agit d’effacer votre dernière phrase. Puis celle d’avant. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’à la lecture de votre texte vous vous sentiez à nouveau satisfait. Je sais, c’est frustrant, mais c’est souvent la seule chose à faire. Voyez ça comme couper les branches pourries d’un arbre pour qu’il pousse mieux.

Il m’est arrivé d’effacer des chapitres entiers. Parce que parfois ce qu’on a écrit ne va tout simplement pas dans le sens qu’on voudrait, ne sonne pas juste ; mais que l’idée de devoir recommencer est trop stressante pour qu’on s’en rende compte. Alors, on bloque. Page blanche. Et cela peut durer longtemps.

J’espère que ces quelques conseils vous auront été utiles amis apprentis écrivains et amoureux des Lettres. Bonne chance !!!

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