Bonjour à tous ! Tout d’abord, j’espère que ce nouvel article vous trouvera, vos proches et vous, en santé.
Après tous ces mois d’absence, j’avais envie de revenir avec un thème qui me tient à cœur. Alors, l’article d’aujourd’hui parlera du premier récit que j’ai proposé en concours de littérature (il y a de cela fort longtemps) : la Nouvelle.
Quand on entend parler de nouvelle, on pense d’abord à un récit court.
Ce qui n’est pas faux, mais assez restrictif. Alors aujourd’hui, amis apprentis écrivains et autres amoureux des Lettres, nous allons découvrir ce qui se cacher derrière la nouvelle littéraire.
Et pour cela, nous allons en premier la situer par rapport à son ainé : le Roman.
Quelle différence entre une nouvelle et un roman ?
La différence fondamentale entre un roman et une nouvelle se situe au niveau de la taille. Alors qu’on qualifie de roman un récit fictif d’au moins 150 pages, la nouvelle quant à elle se situe entre 5 et 50 pages.
On pourrait alors se demander comment qualifier un texte se situant entre 51 et 149 pages. Eh bien, nous sommes ici dans une sorte de zone floue. Car il existe dans la littérature francophone aussi bien les longues nouvelles que les romans courts, et il est bien difficile de savoir à quel moment on passe de l’une à l’autre.
Mais les différences entre roman et nouvelle ne se limitent pas à leur taille respective, mais aussi à leur construction.
La nouvelle se construit habituellement autour d’une seule intrigue, parfois même d’un seul personnage ; tandis que le roman a tendance à travailler plusieurs intrigues en parallèle. Les buts des deux styles d’écriture s’en ressortent. Alors que la nouvelle se veut un texte vivant, rythmé dont la lecture pourrait se faire d’une traite et s’achever sur une chute (quoique pas toujours) ; le roman quant à lui demande plus de temps. Il construit des actions plus longues, devant mener à une fin qui peut être attendue, mais est toujours pensée.
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet.
Qu’est ce qui caractérise une nouvelle littéraire ?
Tout d’abord, beaucoup d’auteurs (y compris moi), ont commencé en écriture avec ce genre littéraire. La nouvelle est un récit narratif de fiction. Oui, j’insiste sur ce dernier terme. Même si vous choisissez de raconter un récit lié à un évènement réel, celui-ci doit toujours être réinterprété. Romancé si vous voulez.
Quelques caractéristiques de la nouvelle littéraire :
1. Sa brièveté.
Une nouvelle est par essence, un texte court. C’est une histoire narrée sur quelques pages (entre 5 et 50 comme mentionné plus haut), qui se veut donc concise et brève.
2. Nombre réduit de personnages.
Ça tombe un peu sous le sens. Une histoire d’une quinzaine de pages vous offrira difficilement l’occasion de développer plus de quelques personnages. Habituellement, l’action ne tourne d’ailleurs qu’autour d’un seul.
3. Intrigue unique.
Histoire de ne pas dépasser le nombre de pages, on se limite habituellement dans la nouvelle à ne traiter qu’une seule intrigue. Celle-ci, même si elle se déroule sur une certaine période de temps, est concentrée en quelques pages pour plus d’intensité.
4. Évolution psychologique du personnage.
Votre personnage principal doit changer. Je sais, on peut se dire que quinze pages ce n’est pas assez, mais si vous vous y prenez bien, ce sera suffisant. Surtout que dans une nouvelle, les choses vont plutôt vite, l’histoire se centrant sur une action. Ou plutôt sur l’action d’un seul personnage.
5. Descriptions esquissées.
Évitez de vous attarder sur les descriptions lorsque vous écrivez une nouvelle. Qu’il s’agisse de lieux ou de personnes, il vaut mieux n’évoquer que les détails nécessaires à l’avancée de votre récit, ou importants pour sa compréhension.
Comment écrire une nouvelle à chute ?
La chute, c’est ce qui conclut une nouvelle, les dernières phrases qui offrent une révélation qui souvent redéfinit complètement les quelques pages que l’on vient de lire.
La chute se veut brutale, imprévue mais logique, et peut aussi bien amuser que troubler, voire même choquer le lecteur.
Si je ne l’ai pas compté parmi les critères d’une nouvelle, c’est qu’elle n’est pas un élément indispensable ; du moins de mon point de vue. C’est pour cela d’ailleurs qu’on parle de nouvelle à chute, pour bien faire la distinction. Ma nouvelle « Demain est un autre jour », que vous pouvez lire dans mes textes, est un exemple de nouvelle à chute.
Maintenant, même en le voulant, il n’est pas toujours aisé de réussir une chute dans une nouvelle. Quelques fois celle-ci est trop tirée par les cheveux, ou ne surprend juste pas. Pour vous aider, je vais vous donner quelques conseils :
- Préparez votre chute dès le début de votre récit. Avant même d’écrire vos premières phrases, vous devez déjà savoir comment elle se terminera (on parle d’une dizaine de pages après tout), et connaitre votre chute.
- Une chute doit être logique. Dans votre texte, donner quelques indices, mais pas trop, qui ensuite prendront sens dans l’esprit du lecteur au moment de votre dénouement. La chute doit aller dans le sens de votre histoire, tout en mettant en avant un détail en apparence insignifiant (que vous aurez volontairement rendu insignifiant) qui se révèlera déterminant sur la fin.
- Travaillez votre texte. Si vous emportez votre lecteur dans l’action et les émotions de votre récit, il ne fera pas attention aux petits détails que vous sèmerez çà et là et qui, au final, mèneront à votre incroyable dénouement.
- Jouez le lecteur. Relisez votre texte comme un lecteur lambda. Votre chute vous parait-elle sensée ? Surprenante ? Tirée par les cheveux ? Si vous n’y croyez pas, sachez que personne ne le fera.
- Lisez des nouvelles à chute. La parure est l’une des premières que j’ai lues, et une des plus connues. Lire des nouvelles à chute vous habituera au mécanisme utilisé par les auteurs pour les construire. S’inspirer des meilleurs porte toujours ses fruits.
Pour un texte si court, c’est clair qu’il y a beaucoup de choses à dire sur la nouvelle. En écrire est, pour moi, le meilleur exercice pour apprentis auteurs. La nouvelle littéraire permet de commencer doucement à s’habituer à la création d’un univers et d’un personnage, et sa concision permet à l’auteur de se concentrer sur ce qui est le plus important dans son récit.
Comme pour tant d’autres choses en écriture, seules la pratique et la lecture vous permettront de vous améliorer, alors au travail.
Et vous, avez-vous déjà eu à écrire des nouvelles? Qu’est-ce qui vous a posé le plus de problèmes?
Avec mes meilleurs vœux de santé, de guérison et de paix.
Je vous souhaite bonne chance !!!